Par le prisme du rêve
Article pour le catalogue de l'exposition Bande dessinée 1964 - 2024, éd. Le Centre Pompidou, 2024
« Le propre de l’esprit, c’est de se décrire constamment lui-même. »
Henri Focillon, Vie des formes
Premières lignes: « Le rêve, un mot simple associé à une expérience universelle. La langue française en propose une dizaine de synonymes : cauchemar, songe, chimère, illusion, fantasme, désir, souhait, espoir, utopie, mirage, hallucination… Autant d’acceptions du terme que la bande dessinée contemporaine conjugue à l’envi, mettant sur le même plan ce que l’on appelle les rapports de rêves sous forme dessinée et les fictions oniriques. Les premiers forment la part congrue des bandes dessinées convoquant le rêve. Ils sont généralement insérés dans une autobiographie, ou peuvent parfois donner lieu à de véritables nocturnaux graphiques — soit le versant nocturne du journal dessiné. Plus nombreuses sont les bandes dessinées inspirées de rêves, dont les figures seront réemployées dans des formes de récit très diverses. Quant aux secondes, qui appartiennent aux registres du fantastique ou du merveilleux — comme la série The Sandman créée par Neil Gaiman (1989-1996) —, elles utilisent surtout les topoï propres aux genres dans lesquels ces bandes dessinées s’inscrivent. Mais alors, de quoi le rêve est-il le nom ? »
Catalogue à commander sur le site du Centre Pompidou.